IL EST TARD CETTE NUIT
Il est tard.
Ce « tonton » me contrarie. Il y a tant d’années que nous nous connaissons. Lui qui était si galant, si aimable, poli, l’âge ne l’a pas amélioré. Il peut dire des mots brutaux, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Par contre, en parole, il est blessant et ce n’est pas la première fois que ma fille cadette me dit : »il est néfaste pour toi, il te traite d’une façon irrespectueuse » et elle a raison.
Ainsi donc, lorsque j’était plus jeune, il avait une sorte de vénération pour moi. Maintenant, les années ont passé et, il a une attitude si désagréable. Il joue un rôle qui ne lui va pas. Il est stupide, généreux mais stupide : on ne sait pas trop pourquoi, sinon une forme de jalousie pour tout ce que j’ai pu faire dans ma vie mais aussi ce que je n’ai pas su faire. J’ai mal supporté ses réflexion, ça choque. Il y a des gens qui ne s’améliorent pas en vieillissant.
Le plus gros de mes soucis, c’est ma fille cadette : elle a dix-sept ans. Elle est malade depuis le mois de février. De façon plus importante depuis le mois de mars : du jour au lendemain, elle a été prise d’une immense fatigue et d’un mal à un point précis du dos. Comme elle a eu un cancer généralisé fulgurant étant petite, il y a eu beaucoup d’investigations de ce côté-là. Elle souffre de remontée d’acide depuis deux ans. Tous les médicaments ont été essayé. Je suis inquiète pour elle et ça me ronge.
Au début, elle restait au lit, épuisée, vingt heures sur vingt quatre heures. Le médecin traitant, nouveau depuis deux ans a affirmé dès le départ que c’était psychologique : une insulte à la douleur et sans vergogne, sans gêne, avec un quelque chose de pas clean vis-à-vis d’elle. Non seulement çà, mais, tandis qu’elle allait d’hospitalisation (pour investiguer) en hospitalisation, il a téléphoné à une assistante sociale pour lui dire. Et celle-ci me l’a répété. C’est de la torture morale. Cela me fait penser au PN.
Les PN, ce sont les personnalité Perverse Narcissique, des gens dangereux. Il suffit d’un ou deux pour tenter de vous mettre par terre en détruisant votre réputation. On peut dire que ça pue par ici au niveau médical : nous sommes obligées d’aller loin pour tenter de trouver ce qu’il se passe et puis pour le nouveau médecin traitant.
Donc, depuis février, un médecin traitant qui se contente de dire c’est « psy ». Une assistante sociale qui me traite d’une façon anormale avec ce fait, comme si j’étais une inconsciente, une sous-femme, une mère qui ne sait que faire et qui est surchargée, qui ne trouve plus le sommeil tellement l’angoisse est forte et plus forte à cause d’eux. Le nouveau médecin traitant lui va bouger, il me l’a promis. Je lui retéléphone demain.
Mais, la personne aimable rencontrée au restaurant m’a donné des pistes pour un autre lieu où l’on aide au moins pour les fortes allergies dont souffrent ma fille (en plus). Nous attendons aussi les résultats de la ponction lombaire qu’a subi ma fille il y a un peu plus d’une semaine.
En attendant, tout cela évolue mal pour elle : elle ne sait plus écrire et ne sait pratiquement plus rien faire. Parfois, elle ne sait plus marcher. Elle a des douleurs aux côtes et au dos et, des faiblesses importantes, si bien qu’elle ne sait même pas lire. Elle a parfois des troubles de la vision. Elle a des problèmes de digestion à certains moments : elle est très fragile. Si c’était leur gosse, ils iraient plus vite. Elle entre dans son sixième mois de maladie.
Tout a boulerversé notre vie. Mon autre fille a beaucoup de mérite : elle a énormément travaillé pour réussir son année universitaire.
Aujourd’hui, ce qui me ronge aussi c’est qu’elle a pleuré. Le tonton ayant sorti ces phrases grossières en parlant bien fort au restaurant, cela m’est resté et m’a énervé : son comportement a été pour moi imbuvable. Je me suis un peu énervée et ma fille aînée a pleuré : elle craignait une dispute car lorsqu’il s’énerve lui, il prend des attitudes de marthyr et irait bien se taper la tête au mur : les hommes sont fous. C’est lui qui manque totalement de délicatesse, qui m’humilie comme si j’avais eu un caractère épouvantable alors que j’ai soigné sa mère durant huit année tous les jours. Je ne comprends pas cet homme et je pense qu’il a de mauvaises fréquentations ou au moins une qui lui tourne la tête… contre moi.
Ce n’est pas le moment de gâcher ma vie avec des conneries : j’ai tellement de soucis avec la santé de ma plus jeune. Elle qui aimait chanter, jouer du violon et qui s’ennuye et qui a peur de devenir folle à force de ne savoir presque rien faire de ses journées et pourtant Dieu sait, je fais tout pour sortir un peu dès qu’elle le sait. Hier, avant hier, c’était pas çà. Et il y a tant de jours où ce n’est pas çà : elle souffre plus encore que lorsqu’elle avait le cancer. C’est assez horrible et pénible de voir son enfant dans un état pareil. Car j’ai été loué une chaise roulante pour elle il y a un peu plus de quinze jours au cas où elle ne sait plus marcher et que je me trouve seule avec elle. C’est dur. Demain, je raconterai autre chose qui m’est arrivé avec ce monde médical où, il faut être méfiant car la malhonnêteté elle est partout.
Je dois retenir cela, car, il y a cumul de problèmes avec des gens et c’est toujours aux plus faibles que l’on s’en prend mais je ne vais pas laisser faire.
